La “blockchain” est une nouvelle technologie de protection de l’information tout à fait innovante et passionnante et pourtant elle reste souvent méconnue et réduite au Bitcoin. Les cryptomonnaies comme le Bitcoin ou l’Ethereum constituent une des utilisations possibles de la blockchain. Par ailleurs, la technologie blockchain n’a pas très bien comprise en raison d’un fonctionnement relativement complexe qui la rend opaque. Pour en comprendre les rouages, cela requière d’avoir quelques notions en développement logiciel, en algorithmie et en cryptographie. Parmi les nombreuses propositions d’explication que l’on peut trouver sur le net, le chapitre disponible gratuitement sur openclassroom me semble assez bien fait.

La technologie blockchain consiste simplement en une longue liste de données sécurisée et décentralisée.

Elle pourrait stocker n’importe quel type de donnée par exemple : des transferts d’argent, des transferts de bien, des actes légaux, des contrats, des textes, des messages, des musiques, des images, des lois, des identités… Pour généraliser, on pourrait appeler les éléments de chacun des ces types des “objets” … La seule contrainte est que chaque objet doit être unique et identifiable par un code tout aussi unique (clé, empreinte).

Prenons le cas d’utilisation le plus connus de la blockchain, les cryptomonnaies :

  • Un bloc de la blockchain enregistre un acte de transfert d’argent entre un émetteur et un récepteur.
  • Chaque acte de transfert est signé en mixant la clé privé de l’expéditeur avec la signature du précédent bloc.
  • Par le principe d’accumulation des signatures d’un  bloc après l’autre, plus les blocs sont anciens et plus ils sont sûrs et infalsifiables.
  • En lisant l’intégralité des transferts effectués dans chaque bloc signé, on arrive par déduire quelle somme appartient à qui à tout moment de manière sûre.
Schéma extrait de la traduction française de bitcoin.org/bitcoin.pdf par Arnaud-François Fausse @AFFAUSSE

Article de l’inventeur du Bitcoin et de la blockchain, Satoshi Nakamoto : Bitcoin : A Peer-to-Peer Electronic Cash System

Traduction de l’article en français : Bitcoin : un système de paiement électronique pair-à-pair

Si on transpose cet exemple à des transactions immobilières, alors on connaîtrait de manière sûr, infalsifiable, décentralisée quels biens appartiennent à quelle clé et donc à quelle personne.

On pourrait imaginer des blockchain d’authenticité dédiés à l’art. Pour cela il faudrait extraire les traits d’identification de l’œuvre pour les insérer dans des blocs. Pour authentifier l’œuvre, on aurait simplement besoin de lire le bloc correspondant dans la blockchain.

Pour les objets connectés, le problème de sécurité est double. D’une part il est nécessaire de connaître l’authenticité de chaque objet dans le réseau mais aussi et surtout de vérifier l’authenticité des communications qui transitent à travers le réseau.


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